
Les micros moteurs sont
de fragiles mécaniques qui nécessitent un entretien précis et méthodique
de leurs pièces. Il faut considérer que ces moteurs sont de petite
taille et d'une grande précision. Basés sur le principe que l'étanchéité
chemises piston et la compression sont assurées par coincement et non par
un segment, ils sont d'un ajustage rigoureux et tout corps étranger ou
passage de poussière est apte à les endommager gravement. Comme l'air
qu'il respire doit être pur (filtre à air
efficace),
le carburant qui l'alimente doit être
d'excellente qualité afin de leur donner puissance, fiabilité et assurer
leur parfaite lubrification. Pour ce dernier, nous ne pouvons conseiller
que le carburant TORNADO qui est le seul à mériter toute notre confiance.
Pour
régler, entretenir et réparer vos moteurs, lisez ce qui
suit...! |
 Le rodage à l'hélice
est souvent préconisé comme le seul rodage vraiment efficace en matière de
micro-moteur. Cependant il n'est pas possible à chaque utilisateur de
roder de la sorte son moteur et d'autres méthodes sont elles aussi tout à
fait possible.
A contrôler avant tout
premier démarrage: Le moteur étant monté sur le modèle, il
faut s'assurer des divers périphériques qui l'entourent et contrôler leur
parfait état de fonctionnement. 1- Contrôler que le
chauffe-bougie fonctionne parfaitement et que celui-ci soit capable de
porter le filament de la bougie au rouge clair. C'est l'occasion de tester
la bougie destinée à votre moteur et de s'assurer de son parfait état de
fontionnement. 2- Contrôler le réservoir, la durite de
pressurisation et d'alimentation, et le filtre à carburant (si celui-ci
n'est pas déjà dans le réservoir). 3- Contrôler la bonne
arrivée du carburant au moteur. Remplir en partie le réservoir, souffler
dans la durite de pressurisation et constater l'écoulement du carburant
côté carburateur. 4- Contrôler le montage solide du
filtre à air sur le carburateur, sa bonne qualité de filtrage et de
propreté. 5- Contrôler le sens de rotation du démarreur
(sens horaire).
Cette suite de contôle étant effectuée,
vous allez pouvoir passer à la mise en route du
moteur.
La batterie du démarreur
est bien chargée, la couronne de démarrage de bonne qualité, vous avez
contôlé que cette dernière attaque bien le volant moteur ; alors vous
voilà prêt pour la première mise en route. 1- Contrôler
que le pointeau principal soit ouvert de 3 tours 1/2 à
4 tours. 2- Contrôler que le carburateur soit bien
au ralenti (boisseau fermé) 3- Contrôler que les durites
soient toutes remises en place. 4- Souffler dans la
durite de pressurisation pour amorcer l'arrivée de carburant au
moteur. 5- Démarrer le moteur à l'aide du démarreur et du
chauffe bougie, carburateur au ralenti. 6- Laisser
tourner le moteur au ralenti légèrement haut, durant le temps d'un plein
de réservoir. Durant cette période le moteur chauffe peu (environ 75 à 80° C) et doit avoir un ralenti stable. -
Si le ralenti est trop bas, visser la butée de ralenti par 1/2 tour
jusqu'à la hauteur désirée. - Si le ralenti est trop haut, agir
à l'inverse. - Si le moteur cale, assurez-vous de l'état de
votre bougie, du carburant dans le réservoir, ou de la vitesse du
ralenti. Sachez que: un ralenti trop bas associé à un moteur un peu dur,
entraîne des callages intempestifs à bas régime. Un ralenti stable et bas
n'est obtenu qu'avec un moteur fini de roder et en parfait
état.
Le
ralenti étant stable et votre moteur ayant avalé sans broncher 1 à 2
réservoirs au ralenti, vient alors le grand moment de la mise en
piste. Avant toute chose il faut avoir présent à l'esprit que vous
allez apprendre à votre moteur à prendre des tours et cela très
progressivement. Pour cela, il y a des choses à éviter absolument: -
Les démarrrages plein gaz. - Les sur-régimes, même bien
involontaires. - La précipitation dans le rôdage. (prenez votre temps, car la longévité du moteur en
dépend.) Le grand principe du rôdage est d'avoir une carburation
réglée très riche au départ et que l'on va progressivement amener à une
carburation optimum en pointe (le réglage de la
reprise n'est pas primordial durant les phases de rôdage). Les
deux à trois premiers réservoirs doivent être effectués avec le pointeau
principal largement ouvert pour avoir une vitesse de pointe faible tout en
gardant le carburateur ouvert à fond en ligne droite (ne jamais faire les lignes droites mi-gaz, c'est la
carburation riche qui règle la vitesse de pointe et non la commande de
gaz). Durant ces 2 à 3 réservoirs sur la piste, la température
de la culasse est faible (froide) car votre
moteur est fortement lubrifié par l'excès de carburant. La suite va
être une succession de réglages du pointeau principal (fermeture) qui
progressivement doit conduire à un parfait réglage du moteur en pointe.
Pour ce faire il vous faudra fermer, 1/4 de tour par 1/4 de tour au départ
et 1/8 par 1/8 après, le pointeau principal et ainsi trouver la bonne
carburation en pointe du moteur. Comme base vous pouvez considérer que
pour pouvoir fermer d'un quart de tour il vous faudra faire un plein de
réservoir. PATIENCE !!!
Vous constaterez que
votre moteur est rôdé à 2 indices importants: -1er: Lorsque vous retirez la bougie du moteur, vous ne devez plus
sentir de point dur au point mort-haut. -2ème: Un moteur rodé est
stable en carburation et sa température varie très peu durant une période
de 4 à 5 minutes.
ATTENTION: Votre moteur
est fini de rôder, mais il faudra effectuer son réglage course, c'est à
dire trouver le bon compromis entre la reprise et la pointe afin d'avoir
une température constante de fonctionnement pour une performance optimale
et stable.
INFO : La St. JP RACING assure le
rôdage de ses moteurs avec un supplément de
prix!!! |
 Le moteur doit être
parfaitement rôdé et en parfait état de foctionnement afin de réaliser un
réglage correct.
A contrôler avant le
réglage course: 1- Contrôler l'état du filament de la
bougie. Un filament doit être brillant et ses spires
régulières. 2- Contrôler que le carburant arrive bien au
moteur et que la pressurisation est en bon état. 3-
Contrôler que le filtre à air soit en bon état et pas coupé ou
cassé. 4- Contrôler le bon état des joints du carburateur
. Changer régulièrement le joint de pointeau
principal et ceux de l'ensemble de reprise.
Réglage de la
reprise. Le réglage de la reprise a pour
but d'obtenir une carburation constante et la plus parfaite possible
quelque soit le régime moteur. Le réglage du carburateur à pleine
ouverture incombe seulement au pointeau principal,mais la position de
l'aiguille du contre pointeau et le réglage de celui-ci, détermine le
réglage de la carburation sur toute la plage d'ouverture du boisseau du
carburateur doté de ce type de réglage. Il y a plusieurs cas à
considérer pour régler la reprise: 1- Le moteur s'engorge à
l'accélération et l'échappement fume exagérement, c'est le signe d'un
excès de carburant, il faut donc réduire le débit en fermant la reprise
(visser l'aiguille de reprise ou visser le gicleur opposé à
l'aiguille). 2- Le moteur coupe à l'accelération ou accélère en retard.
C'est le signe d'un manque de carburant et il faut procéder de façon
inverse au réglage précedent. Le réglage de reprise est un juste
compromis à trouver et ce réglage sera retouché en course en fonction de
la température du moteur. Un moteur qui chauffe aura besoin de mieux
refroidir, donc de plus de carburant et il faudra ouvrir la reprise et un
peu la pointe.
Réglage de la
pointe. Le réglage de la pointe est à la
limite le plus facile à maîtriser. Trop fermé, le moteur surchauffe et
coupe (attention au serrage). Trop ouvert, il fume et ne prend pas tous ses tours.
C'est seulement sur le circuit et en condition
d'utilisation qu'il est possible de trouver le réglage de pointe
optimum. Un conseil est de procéder par touches
fines de réglage 1/8 de tour à chaque intervention et de finalement ouvrir
d'un 1/8e par sécurité, pour prévenir la chauffe et le serrage à haut
régime. ASTUCE: Il y a un moyen assez facile de constater si votre
moteur est réglé de manière optimale. Si votre moteur vous donne
parfaite satisfaction en pointe et qu'après une longue ligne droite il n'a
pas de trou à la reprise et ne paraît pas s'écrouler en puissance, alors
son réglage de pointe est bon. Si après quelques minutes d'utilisation
intensive (3/4 min.) le moteur retombe très bien au ralenti à la rentrée
au stand et tourne avec un ralenti bas et stable, c'est le signe d'un bon
réglage de la reprise et de la pointe. Un ralenti trop haut et un
moteur qui revient en 2 temps à son régime de ralenti est signe d'une
reprise trop fermée et donnera un mauvais comportement routier à votre
voiture (sous virage provoqué par un régime moteur trop haut au ralenti et
un embrayage souvent encore un peu collé à ce régime). Un moteur trop
pauvre à haut régime donnera le même effet.
ATTENTION: le
réglage d'un moteur est toujours un compromis entre la performance
maximale et la stabilité de réglage. Un réglage trop pointu est instable
et entraine vite la chauffe. Il est recommandé de régler le moteur un
soupçon riche en pointe pour avoir une stabilité de performance, une usure
réduite et une température stable dans le temps.
 Il est important de
bien entretenir son moteur si l'on veut que celui-ci assure un
fonctionnement correct durant une longue période. Avant toute opération
d'entretien, il est impératif de bien nettoyer le moteur et d'utiliser
pour son démontage des outils appropriés et de bonne qualité.
A contrôler avant et
après chaque course: 1- Contrôler l'état du filament
de la bougie. Un filament doit être brillant, ses spires régulières et
centrées. 2- Contrôler le jeu de la bielle (Tête et
pied). 3- Contrôler la taille et l'état du maneton de
vilebrequin. 4- Contrôler le bon état du vilebrequin par
la lumière d'admission (sous le carburateur). 4-
Contrôler l'aspect de la face interne du bouchon de
carter. 6- Contrôler le bon état des roulements moteurs
(avant et arrière). 7- Contrôler le bon état du chemise
piston .
Après un bon nettoyage
extérieur du moteur, il faut dévisser la
bougie, et après seulement, dévisser les vis de la culasse et les vis du
bouchon de carter afin d'effectuer le démontage complet du
moteur. Comme indiqué sur
le dessin, il est impératif de placer le piston au point mort haut avant
d'extraire le bouchon de carter du moteur, sous peine de casser la jupe du piston dans
sa gorge de dégagement prévue dans le haut du bouchon. Bouchon de
carter enlevé, il est alors possible de démonter la culasse et son insert
si le moteur en est pourvu. Pour tout démontage il est impératif de ne
pas forcer sur les pièces. Un moteur en bon état doit se démonter sans
gros problème et surtout sans forcer exagérement. Pour enlever la
chemise, il peut être utile de placer un bout de collier plastique à la
hauteur de la lumière d'échappement et de faire tourner le vilebrequin
qui, en faisant monter le piston, décollera la chemise de son alésage dans
le carter et facilitera son extraction. La chemise enlevée du bloc moteur,
il ne reste plus qu'à enlever l'équipage mobile (bielle piston) et le
vilebrequin.
L'état de la bougie (filament) et de l'insert sont un
indicateur des plus important sur l'état et la bonne santé de votre
moteur. Un filament déformé et de couleur "gris mat" ou en partie fondu
est signe d'un moteur réglé trop pauvre et dont le piston aura chauffé
exagérement (alliage cuit). Une chambre de combustion (insert ou
culasse) dont l'aspect paraît sablé est souvent associée à une calotte de
piston dans le même état. Cet état est là aussi la preuve d'un réglage
pauvre ou d'un moteur trop compressé et dont la température d'explosion a
cuit le haut moteur et a donc détruit l'ensemble chemise piston. Autre
contrôle des plus important, celui de la taille du maneton et de son état
de surface. Un jeu important avec la bielle est le présage d'une usure
excessive qui va vite conduire à la casse moteur.
Le maneton de vilebrequin doit être mesuré à chaque démontage et
le vilebrequin doit être changé si la côte mini est la
suivante (voir tableau ci-dessous).

* NOVAROSSI 3,5 cc
(longue course et normale) Côte
d'origine : 4,97 ± 0,01mm - Côte minimum: 4,94 mm * REX 3,5 cc
(longue course et normale) Côte
d'origine : 4,87 ± 0,01mm - Côte minimum: 4,84 mm
* NOVAROSSI / REX / 2,5 cc Côte d'origine :
4,77 ± 0,01mm - Côte minimum: 4,74 mm
Les MOTEURS REX version 2000 ont leur
maneton de vilebrequin au même diamètre que les moteurs NOVAROSSI,
soit ø 4,97 d'origine!
ATTENTION: la mesure doit être faite précisemment avec un palmer 0 / 25
mm ou un pied à coulisse numérique de précision (0,01mm). Cette mesure
doit être faite suivant 2 directions avec un décalage de 90°
afin de contrôler sa forme et sa déformation. Si la côte entre les flèches
noires est bonne et celle entre les flèches rouges égale ou inférieure à
celle indiquée ci-dessus, il faut changer le vilebrequin afin de prévenir
une importante casse moteur.
Dans le carter, il est facile de juger de l'état des roulements en
faisant tourner ceux-ci avec le doigt et en contrôlant s'ils présentent
des points durs. Si leur rotation est marquée de points durs, il faudra
veiller à leur remplacement dans le carter. Pour effectuer ce
changement, il est nécessaire de chauffer à environ 150°C le carter
pour libérer les roulements et les retirer facilement. Après
refroidissement et nettoyage du carter, leur montage se fera par
l'opération inverse et ce remontage sera facilité par l'utilisation d'un
appareil pour remontage des roulements approprié au diamètre du
vilebrequin (ø13 ou ø14 mm). Comme pour les roulements, il faudra
vérifier les autres pièces du moteur (telles que: chemise-piston, bielle,
insert, vilebrequie et carburateur) soient elles aussi en bon état. La
chemise doit s'extraire du bloc sans problème (signe qu'il n'y a pas eu de
déformation) et le piston ne doit pas comporter de traces de serrage ou de
rayures sur sa périphérie. De même sa calotte doit être lisse et non
d'aspect sablé qui est le signe d'une surchauffe moteur et sûrement de
casses de bougie. La bielle elle aussi doit être attentivement
surveillée et particulièrement sa tête et la bague bronze placée dans
l'alésage. Il faut s'assurer que cette bague n'a pas commencé à tourner ou
à se dessertir car cela conduirait directement à la casse. Par
précaution, une bielle doit être changée tous les 10 litres de carburant
environ ou pour chaque course importante si le moteur a déjà bien tourné.
Lors de l'échange de la bielle il faudra contrôler l'état de l'axe de
piston et changer le ou les clips au remontage. Toutes ces opérations
effectuées, il ne vous reste plus qu'à effectuer le remontage de votre
moteur sans forcer sur aucune pièce et en utilisant de l'huile de
remontage JP RACING.
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